De l’Inconscience à la Confiance
Attitude
13 May 22
On loue souvent avec regret la belle insouciance de notre enfance et de notre adolescence.
Vue depuis nos angoisses d’humains devenus sérieux elle semble un Paradis perdu.
Nous grandissons et nous nous laissons happer par les contingences du monde adulte : factures, boulot, responsabilités, crédit, logement, gosses ou parents, deuil, divorce et hôpital…
Alors on danse…, ou on boit, on fume, on travaille, ou on s'abandonne à l'extase d'une partie de sexe pour s’évader et oublier et essayer de retrouver ces moments d’innocence égarés au plus profond de nous.
On débranche pour se reconnecter : « enivrez-vous » disait Baudelaire, « enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Mais attends, donc étant ivre on s’éloigne de l’égo pour se rapprocher de l’essentiel ? 🙄 😂, c’est bon ça… ça me plait ! Tous ces reproches de gens bien-pensants qui taxent cette attitude frivole de fuite en avant, palliatif, irresponsabilité voire inconscience seraient-ils infondés ?
En effet, peut-être jugent-ils à la hâte : ces béquilles sont des anges qui nous soutiennent lors d'un passage… Bien sûr il y a l'Ashram, le yoga, la méditation ou autres pratiques ayurvédiques. Ça fait beaucoup plus propre 😉. Mais on fait avec les moyens du bord, et après tout, la finalité est peut-être bien la même : s’enivrer, perdre la tête, la pensée, le mental, l’ego. Revenir aux sens, les libérer, connecter avec sa sensualité…
Je vous accorde cependant que si bien l’état méditatif est viable sur du long terme, la cuite, non… 😬
Alors j’ai envie de vous proposer autre chose, qui va un peu dans le même sens, et qui glane les notions en vogue de développement personnel et d’amour propre. On pourrait imaginer de continuer de gérer toutes ces préoccupations, sans pour autant se laisser aller à l’angoisse du drame auquel elles invitent. Un peu comme au Monopoly : on se prend au jeu, on se laisse aller aux montées d’adrénaline lorsqu’on gagne, à la déception voire la rage lorsqu'on perd, mais on sait toujours qu’à la fin, ce n’est qu’un jeu. On a confiance. On sait que si on a acheté Rue de la Paix et qu’on a pas les moyens de payer, on ne finira pas sous les ponts pour autant…
On pense avoir perdu l'innocence parce qu'on pense que l'on sait, comme Adam et Ève perdirent le Paradis lorsqu'ils surent qu'ils étaient nus. Mais si on y réfléchit bien, ils n'étaient pas moins nus avant qu'après.
Donc, que la connaissance ne nous prive pas du Paradis n'est bien qu'une question de décision 😃.
Il nous faut décider de retrouver notre confiance intime, profonde et fondamentale.
Celle qui sait que tout n'est qu'un jeu.
Celle qui nous souffle que tout ira bien.
Ce petit Bouddha intérieur avec son léger sourire doux et bienveillant qui est notre innocence originelle et qui nous invite à raviver l’humour, l’espièglerie, l’enfant qui est en nous.
« Rien de réel ne peut être menacé.(Sans aucune velléité de prosélytisme religieux, pour ceux qui ne connaissent pas Un cours en miracles, demandez-moi.)
Rien d'irréel n'existe.
En ceci réside la paix de Dieu. »
Un cours en miracles - Helen Schucman
Nous n'avons donc pas perdu l'innocence.
Après avoir transité par le tumulte égaré de nos années soi-disant responsables, l'innocence doit se transformer en confiance.
Et toi petit Bouddha ? 😊
Quels sont les espaces de ta vie où tu commences à ressentir cette confiance ?
Ils en parlent :
Alors on danse - Stromae
Débranche - France Gall
Petits Poèmes en prose - Baudelaire
Un cours en Miracles - Helen Schucman
3 commentaires
Eric
16 May 2022
Superbe article !! J ai parfois l impression que vous lisez dans mes pensées et ça m aide à avancer !! Merci
Eric
16 May 2022
Superbe article !! J ai parfois l impression que vous lisez dans mes pensées et ça m aide à avancer !! Merci
Bouclette
16 May 2022
Merci pour cet article intéressant ????